Titre :
« Système de sécurité biométrique multimodal par imagerie, dédié au contrôle d’accès »
Résumé :
Ces travaux s’inscrivent dans le contexte d’un projet national visant à sécuriser le stockage et le transport de sources radioactives, lesquelles représentent un enjeu de sécurité important. L’objectif est de concevoir une solution technique répondant à la sécurisation de ces sources dans leur phase de stockage. La solution proposée, permettant une authentification des agents habilités, consiste en un système biométrique multimodal basé sur la vision et l’intelligence artificielle. Les recommandations actuelles relatives à l’utilisation de la biométrie en entreprise portent notamment sur la garantie de la vie privée des utilisateurs. La protection des données personnelles est donc une contrainte importante. Faisant appel au visage, aux empreintes digitales et aux vaisseaux sanguins du doigt, les modèles biométriques sont individuels et seulement stockés sur une carte sans contact nominative. Ce type de support ne disposant que d’une petite quantité de mémoire, l’axe de recherche privilégié repose sur une adéquation entre les algorithmes et l’architecture en charge des traitements. La quantité de données biométriques a ainsi été minimisée afin d’être stockées sur la carte sans contact. De nombreuses pistes ont été exploitées pour la modalité du visage, comparant alors des algorithmes issus du Machine Learning « classique » et d’autres issus du Deep Learning. Divers prétraitements ont été évalués afin de réduire l’influence de certaines variations environnementales sur l’acquisition. Les algorithmes traitant des deux modalités du doigt intègrent de nombreux prétraitements dont une banque de filtres de Gabor et une squelettisation. Ces prétraitements facilitent la détection de points d’intérêts propres à chaque modalité. Un descripteur décrit localement ces points et une mise en correspondance peut alors être effectuée entre des descripteurs de référence (stockés sur la carte sans contact) et des descripteurs issus de l’image acquise lors de l’authentification. Les attributs extraits de cette correspondance permettent, par une classification, de valider ou non l’authentification. Pour chacune des modalités étudiées, les données biométriques stockées sur la carte sans contact ne dépassent pas 2,6 Ko. Par la suite, une fusion de décision de ces trois modalités permet une authentification globale, inférant au système une meilleure robustesse aux potentielles intrusions ou usurpations d’identité. Avec un fort aspect industriel, ces travaux présentent également une intégration matérielle des méthodes développées. De plus, une sélection d’algorithmes est effectuée afin de permettre un fonctionnement temps réel de la phase d’authentification relativement à l’unité de calcul choisie.